Il y a bientôt un mois, déjà, Julie fêtait ses 11 ans. Va falloir que je fasse gaffe, parce qu'au rythme oùça va, elle va avoir 18 ans sans que je l'ai vu venir. C'est effrayant...
Cette année, pas de fête grandiose avec moult copines, déco chiadée, cadeaux home made et gâteau de ouf.
Après une année scolaire relativement pourrie dans une classe fréquentée par des élèves difficiles et dans laquelle elle s'est sentie seule la plupart du temps, elle tenait absolument à s'en tenir aux fondamentaux de son réseau social. Non pas qu'elle n'ait aucune copine. La preuve en est le nombre de cartons d'invitations à des anniversaires reçus cette année. Mais avec l'âge, il apparaît évident qu'elle devient particulièrement exigeante en amitié. Un peu trop peut-être. Sa précocité n'arrangeant en rien les choses, creusant un écart grandissant entre elle et ses camarades. Ce qui m'a valu de la récupérer, très régulièrement, en pleurs à la sortie de l'école. Difficile pour elle de comprendre pourquoi personne ne s'intéresse à elle comme elle aimerait que les autres le fassent. Une situation douloureuse et délicate qui résonne d'ailleurs en moi comme l'écho d'un mauvais souvenir. A tel point qu'elle attend la fin de l'année scolaire avec une impatience grandissante.
Pour en revenir à son anniversaire, elle a donc choisi de se limiter à ses deux meilleures amies, qui, soit dit en passant, ne sont pas dans sa classe. L'une d'elle ayant même changé d'école il y a bientôt 4 ans. Pour faire en sorte que cette fête ne soit pas trop tristoune, je leur ai organisé 24h d'activités rien que nous 4. Bowling, soirée pyjama, activité atebas (mes bras s'en souviennent encore), Mac Do (je sais, c'est mal) et Laser Quest. Une parenthèse entre filles qui leur a fait beaucoup de bien et a remporté un vif succès. J'ai même eu le droit à un "c'est le meilleur anniversaire auquel j'ai participé de toute de ma vie" de la part d'une des deux amie de ma fille. J'aurais pas fait tout ça pour rien ;-)
Quelques semaines avant la date prévue pour cette petite sauterie, j'avais dit à ma grande que j'envisageais de lui faire une combi pantalon. Autant te dire que la nouvelle l'a vivement enthousiasmée et elle s'est empressée de me demander si je pouvais la finir pour son week-end avec ses copines. Ok, pas de problème. Je ne suis pas fan des dates butoirs, mais ça a au moins l'avantage de me pousser à faire aboutir mes projets. Et puis, elle avait tellement l'air d'y tenir que je ne pouvais me résoudre à la décevoir. A quoi bon, d'ailleurs.
Après avoir fouillé dans mes caisses sans fond de tissus, il est apparu que rien ne correspondait à son envie. Le modèle présenté dans le Maison Victor, d'où est tiré le patron, étant réalisé en Liberty, Julie voulait absolument un tissu à"petites fleurs". Sauf que pour réaliser ce modèle en 152, le magazine recommandait 2 m de tissu. Pas moyen que j'achète 2 m de Liberty pour lui faire une combi oO Nous sommes donc allées faire une virée chez Mondial Tissus. 1 heure de fouille pour se rendre à l'évidence que le seul rouleau qui trouvait grâce à ses yeux n'était autre qu'un Liberty. Japonais celui-ci, mais tout de même pas totalement donné. Néanmoins, beaucoup moins onéreux qu'un Liberty from London... J'ai fini par céder devant la probabilité de repartir les mains vides, malgré ma peur que le tissu choisi ne soit transparent. Je te rassure tout de suite, il ne l'est pas. Ouf !
Côté réalisation, je suis assez fière d'avoir réussi à dompter sans trop de difficulté ma première patte polo. En vérité, ce n'était pas vraiment une première, mais ma seule et unique tentative remontait àma participation, il y a deux ans, au test couture pour l'émission Cousu main, ou comment réaliser sa première patte polo sous pression entourée d'autres candidats potentiels, d'un producteur et d'un caméraman. Pas vraiment ce qu'on pourrait appeler des conditions optimales. Cette fois-ci, pas de pression, à part celle de ne pas se foirer par manque de tissu en cas d'échec. J'ai pris mon temps, et c'est passé tout seul. Aucune réelle difficulté dans ce patron. Tout est relativement bien expliqué. Et j'y ai pris beaucoup de plaisir.
Inutile de dire avec quelle joie Julie a effectué l'essai final de cette combi tant désirée, et mon immense soulagement en constatant qu'on ne voyait pas sa culotte ;-)
Modèle : combi pantalon Ally, Maison Victor été 2014, taille 152
Fournitures : liberty Japonais et boutons MT
Elle la porte très régulièrment depuis. Il faut dire qu'elle lui va comme un gant et qu'elle est parfaite pour le grand retour du soleil ;-) Elle s'accorde aussi parfaitement avec les ballerines à talons que son père lui a acheté oO Je ne sais pas ce qu'il lui a pris... Mon bébé aurait-il grandi à l'insu de mon plein gré ?
Où tu peux constater par toi même qu'on ne voit pas ses sous-vêtements ;-)
La photo récurrente où Julie se sent les dessous de bras. Il y a celles qui posent sur des chaises, et celles qui se reniflent. T'as la classe, ou tu l'as pas.
Tu peux constater que cette combi est mouvements compatible. Nul besoin de rester droite comme un piquet.
Ce post ouvre ainsi la porte aux cousettes estivales. J'en ai pas mal à te montrer dans mes dossiers.
A très bientôt donc ;-)
Tschuss !